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Alexander Borodine
Biographie

« Un compositeur du dimanche »

Alexander Borodine en bref

Nom Borodine
Prénom Alexander

Naissance 12/11/1833, à Saint Pétersbourg / Petrograd (Russie)
Décès 27/02/1887, même ville

Nation Russie
Époque musicale Romantique

Alexander Porfirievitch Borodine est né à Saint-Petersbourg le 12 novembre 1833. Il est le fils naturel du Prince Louka Guédianov et de la fille d’un troupier Avdotia Antonova. Le père fit déclarer l’enfant par l’un de ses domestiques nommé Porphiri Borodine qui donc donna son nom à l’enfant. Mais le vrai père veilla à ce que la mère ait toujours de quoi assurer une vie confortable et de solides études à l’enfant. Autodidacte à ses heures, le jeune Alexandre apprend à jouer de très bonne heure de la flûte puis du piano et du violoncelle avec un camarade, Mihail Shchiglev. Dès l’âge de treize ans, il compose un concerto pour flûte et piano puis un trio pour deux violons et violoncelle. Ses parents le destinent néanmoins à une carrière de médecin et il est inscrit à la faculté à l’âge de quinze ans.

En 1854, après six ans d’études, il est engagé à l’hôpital de l’armée territoriale mais, trop sensible aux blessures, il obtient un poste de professeur à l’Académie militaire de chimie où il se révélera être un grand savant. Grâce à ses études et à de nombreux congrès, il aura l’occasion de beaucoup voyager en Europe (Bruxelles, Heidelberg, Gênes, Rome, Paris...). Il fait la connaissance avec de nombreux érudits avec lesquels il collaborera. En 1861, il fait la connaissance de sa future femme, Ekatérina Sergéievna, qui lui fait découvrir Robert Schumann, Frédéric Chopin et Franz Liszt. Ensemble, ils iront à Mannheim découvrir l’œuvre de Richard Wagner.

Un amateur hyperdoué

En 1862, Borodine compose un quintette en ut majeur. C’est à cette époque qu’il se joint au fameux Groupe des Cinq. Son existence se déroule sans histoire et se partage entre la chimie et la musique. Cependant, Borodine lui-même se considère comme un musicien dilettante et ne pourra consacrer que peu de temps à la composition. En décembre 1862, il commence l’écriture de sa Première symphonie en mi bémol majeur (qu’il n’achèvera qu’en 1867). Il ne mènera à bien que deux quatuors à cordes dont le no 2 est le plus connu (écouter le début), quelques mélodies et deux symphonies. Il commencera la composition de sa Symphonie no 2 en si mineur (surnommé « épique ») en 1869. Il mettra sept ans pour la mener à terme ! (écouter le début). Néanmoins, il se sent prédestiné pour l’opéra et l’idée du Prince Igor fait son chemin. Borodine poursuivait par ailleurs sa carrière scientifique.

En 1877, le compositeur visite les laboratoires d’un certain nombre d’universités allemandes et profite de cette occasion pour voir Liszt à Weimar. Ce dernier donnera trois ans plus tard la Première symphonie de Borodine. Pour le remercier, il lui dédiera son célèbre poème symphonique "Dans les steppes d’Asie centrale”. Il y évoque une caravane qui se rapproche (crescendo), passe devant nous (forte), puis s’éloigne (decrescendo) : écouter. La pièce connut immédiatement un succès retentissant et durable.

En mars 1881, Borodine est profondément affecté par la mort de Modest Moussorgski. Absorbé par son travail scientifique, il ne consacre que peu de temps à la composition. De plus, son état physique se dégrade. Il souffre de plusieurs attaques cardiaques et même du choléra. Son œuvre commence à se diffuser en Europe. Il rend encore visite à Liszt durant l’automne 1885. L’année suivante il entame la composition d’une Troisième symphonie en la mineur qui ne sera pas achevée. Au début de l’année 1887, il continue la composition de son opéra Le Prince Igor, notamment l’ouverture et le chœur des prisonniers russes du deuxième acte. Le 27 février 1887, il assiste à un bal masqué organisé par les professeurs de l’académie. Il s’effondre, victime d’un infarctus. Son épouse lui survivra cinq mois.

Pourvu qu’il soit malade !

Grand chimiste, professeur à l’Académie des sciences, il consacre peu de temps à la composition. Bien qu’il se considère comme un « compositeur du dimanche », ses amis encouragent son talent exceptionnel. Il compose surtout l’hiver quand il est souffrant. Regrettant le peu de temps qu’il consacre à la musique, ses amis le taquinent en le saluant par « j’espère que tu vas mal ».

Œuvre, renommée

Son œuvre maîtresse reste Le Prince Igor, entamée en 1869 et dont l’achèvement aura pris fin dix-huit ans après. C’est Alexandre Konstantinovitch Glazounov qui la complètera. On y trouve entre autres les chatoyantes Danses polovtsiennes (écouter un extrait). Son poème symphonique Dans les Steppes d’Asie centrale reste une de ses œuvres les plus célèbres. Elle ne doit pas cependant faire oublier les quatuors, les symphonies ni les remarquables mélodies. Borodine, chimiste de Saint-Petersbourg, aura réussi à condenser un siècle de l’histoire de la musique occidentale en partant de la tradition germanique et en ouvrant la voie à l’impressionisme français.

Pour plus d’informations sur ses œuvres, voir Wikipedia

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