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Chopin - un grand mélodiste

fr-de-f11, le 25/12/2006

Musicien romantique par excellence, Frédéric Chopin ne s’est consacré qu’au piano, mis à part un recueil de mélodies opus 74, quelques pièces de musiques de chambre (notamment avec violoncelle), et des œuvres pour piano et orchestre, dont les deux concertos opus 11 et 21. Du tout premier opus à la dernière mazurka jetée sur le papier peu de temps avant sa disparition à 39 ans, il est musicien de contraste.

Nous avons vu que Chopin avait composé seulement pour piano, or sa musique est plutôt d’essor vocal. Ce sont de grandes, longues, et belles mélodies (l’utilisation pianistique permet d’allonger les phrases sans avoir besoin de respirer) telle que l’on pourrait rapprocher son art de l’opéra italien de Vincenzo Bellini. Citons l’exemple du 14ème nocturne ou encore de la première ballade qui pourrait très bien être un duo d’opéra.

Cet exemple met au clair une autre contradiction de Chopin: c’est un musicien romantique, cependant, ses mélodies sont très classiques, construites sur des antécédents conséquents. De plus, les mélodies ont des carrures très régulières, souvent, comme chez les classiques de quatre mesures. Malgré tout, Chopin est romantique à travers sa structure. Il ne se contente que d’enchaîner ses phrases avec de nombreuses reprises: exemple, la mazurka opus 7 n. 2. Il n’y a donc pas de développement, sa musique ne comportant pas de forme sonate.

Le romantisme se caractérise aussi par sa souplesse rythmique nommée le rubato. En effet, un pianiste jouant parfaitement et rigoureusement Chopin en mesure ne joue pas du Chopin ! Le rubato permet une plus grande expression.

Il est vrai que Chopin est un très grand mélodiste mais il n’en est pas moins un grand harmoniste. De plus, ce sont des accords très recherchés qui permettent une mise en valeur de la mélodie. En étudiant les harmonies de Chopin, on peut remarquer qu’il utilise de nombreux emprunts mais que l’auditeur perçoit comme des couleurs d’accords. Parfois, il va même jusqu’à employer le ton napolitain. Là encore, la mazurka opus 7 n. 2 est probante.

Enfin, dernière contradiction, Chopin use de l’ornementation pour enrichir sa mélodie. Il utilise le procédé que nous avons vu tout à l’heure, à savoir que ses mélodies étaient jouées en général deux fois de suite avec le système d’antécédent conséquent. Il ornemente en général le conséquent. Dans certaines œuvres, l’ornementation est telle que les pièces deviennent d’une grande virtuosité, on pense notamment à la fantaisie-impromptus opus 66. Même si, ses mélodies sont d’essor vocale, son œuvre pianistique est presque toujours, à cause du phénomène d’ornementation inchantable.

Musicien de tous les extrêmes Chopin est toujours le personnage romantique associé au piano: valse, mazurka, polonaise (qui rappelle que Chopin est à demi polonais et que l’influence de son pays sera toujours présente dans sa musique), prélude, impromptus nocturnes, rondos, variations et les 27 études, Chopin laisse aux pianistes un héritage considérable et très diversifié: parfois d’une difficulté inouïe (la dernière étude de l’opus 25 notamment) ou plus simple comme un prélude de l’opus 28.

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1) Combien a t-il composé d’études ?

2) Comment s’appelle la mouvance de la pulsation, caractéristique des compositeurs romantiques ?

3) Quel type de syntaxe musicale est souvent utilisée chez Chopin?

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