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La musique brésilienne

azerty (†), le 29/11/2017

Présentation

Peuplé de plus de 200 millions d’habitants, le Brésil est le plus grand état de l’Amérique latine : sa superficie occupe près de la moitié de l’Amérique du Sud. Dans ce pays-continent au peuple multicolore (plus de 40 % de la population actuelle est métissée) et riche de nombreuses traditions musicales, la musique classique occupe une place comparable à celle qu’elle tient dans la culture occidentale. Elle s’est implantée avec la colonisation portugaise au début du XVIe siècle et a suivi la même évolution qu’en Europe.

Les débuts

À la suite de l’arrivée des jésuites, le chant grégorien et la musique baroque sont introduits dès 1549. Le début du XIXe siècle est marqué par un événement déterminant : l’arrivée à Rio de Janeiro du roi Jean VI du Portugal, contraint à l’exil pour fuir l’invasion de son pays par les troupes de Napoléon Ier en 1806. Ce prince mélomane apporte avec lui la totalité de sa bibliothèque musicale (et pas question de clé USB à l’époque), une des plus riches d’Europe. En outre, il fait venir du Portugal les meilleurs musiciens, recrute également parmi les locaux, et fonde une Chapelle royale dont le premier maître est le père Nunes Garcia (1767-1830). Il s’agit d’un coup de fouet pour le monde musical brésilien.

Les courants romantique et postromantique sont représentés par Carlos Gomes (1836-1896), qui fera carrière en Italie avec des opéras sur des thèmes brésiliens, et Alberto Nepomuceno (1864-1920), qui est considéré comme le père de l’école nationale brésilienne.

Après 1900

Le début du XXe siècle est dominé par la personnalité d’Heitor Villa-Lobos (1887-1959) dont les œuvres reposent pour la plupart sur des chants populaires qu’il a recueillis dans tout le Brésil (à la manière de Béla Bartók en Hongrie, Roumanie et Bulgarie). En outre, Villa-Lobos fonde en 1945 l’Académie brésilienne de musique afin de promouvoir et d’accompagner le développement de la musique classique dans son pays.

Comme en Europe, une génération plus jeune suit la voie ouverte par Arnold Schönberg. La fin du XXème siècle voit l’apparition de la musique électronique, de l’éclectisme et du néo-classicisme. Les compositeurs nés dans les années 1960 exploitent les nombreuses sources antérieures ainsi que les nouvelles technologies pour construire leur univers personnel. On peut citer en exemple Ronaldo Miranda (né en 1948).

Des rythmes caractéristiques

On ne peut refermer ce dossier sans évoquer deux rythmes indissociables de la culture populaire brésilienne. Omniprésents dans le paysage musical, ils ont probablement profondément influencé les créateurs de musique savante.

La samba est une danse universellement reconnue comme un symbole du carnaval brésilien (où rivalisent les écoles de samba). Elle plonge ses racines dans la musique des esclaves originaires de l’Afrique, notamment du Congo (écouter).

Quant à la Bossa Nova, elle naît au Brésil dans les années 1950 et peut être rattachée au Latin Jazz. Ce rythme est attribué au jazzman Antonio Carlos Jobim.

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