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Paul Hindemith
Biographie

Paul Hindemith en bref

Nom Hindemith
Prénom Paul

Naissance 16/11/1895, à Hanau (Allemagne)
Décès 28/12/1963, à Francfort (Allemagne)

Nation Allemagne
Époque musicale Moderne

Paul Hindemith est né à Hanau (Allemagne) le 16 novembre 1895 au sein d’une famille ouvrière. Il vit quelques temps à Rodenbach (près de Hanau) mais, entre 3 et 6 ans, il reste chez ses grands-parents en Silésie (on vous épargne le nom de ce charmant village situé près de l’actuelle frontière polonaise). En 1900, la famille déménage à Mühlheim am Main. C’est là que le futur compositeur reçoit de son instituteur ses premières leçons de violon. En 1905, il est à Francfort et étudie dès 1908 au Dr. Hoch’s Konservatorium (il y fut introduit par la violoniste Anna Hegner) où il suit les cours d’Adolf Rebner (violon), d’Arnold Mendelssohn (direction) et de Bernhard Sekles (composition). Parallèlement, Hindemith joue du violon dans différents orchestres plus ou moins prestigieux (citons celui d’une station thermale suisse).

À partir de 1915, les choses sérieuses commencent pour Hindemith. Le 26 avril, son Premier quatuor à cordes en do Majeur (op. 2) est créé au Dr. Hoch’s Konservatorium, quatuor qui lui vaudra une récompense de la Fondation Mendelssohn-Bartholdy. Hindemith a par ailleurs rejoint le quatuor Rebner en tant que deuxième violon et il tient la partie de violon soliste à l’opéra de Francfort. Il doit de plus assurer la subsistance de sa famille car son père meurt au front le 25 septembre de la même année. Hindemith sera d’ailleurs enrôlé en 1917 mais il put continuer à exercer la plupart de ses activités jusqu’à sa démobilisation le 5 décembre 1918. Il a déjà composé de nombreuses pièces : un deuxième quatuor, la Lustige Sinfonietta, une sonate pour violon,...

1919 marque le début de la collaboration entre le compositeur, violoniste et altiste (il a en effet changé de rôle au sein du quatuor Rebner) et les éditions B. Schott’s Söhne, collaboration qui durera jusqu’à la mort du musicien. En 1922, Hindemith fonde le quatuor Amar (du nom du premier violon Licco Amar) : il y jouerai jusqu’en 1929. En 1923, les revenus tirés de "sa » maison d’édition lui permettent de quitter l’opéra de Francfort. Il entre en contact avec le pianiste Paul Wittgenstein, qui a perdu un bras, et écrit une pièce pour piano (main gauche seule) et orchestre. Hindemith se pose en défenseur de la musique contemporaine : ainsi, il fera jouer des pièces d’ Arnold Schönberg et d’ Anton Webern. Le 15 mai 1924, il épouse Gertrud Rottenberg, fille du premier chef d’orchestre de l’opéra de Francfort. En 1927, il déménage à Berlin pour enseigner la composition aux élèves de la Hochschule für Musik. Avec Josef Wolfsthal (brillant violoniste; 1899-1931) et Emanuel Feuermann (un violoncelliste également talentueux; 1902-1942), Hindemith crée ensuite un trio à cordes même s’il se produit de plus en plus souvent en soliste.

Hindemith voyage : il passe un mois en URSS avec le quatuor Amar (à cheval sur 1928 et 1929), il est également invité au Caire (à l’occasion du premier Congrès de la musique arabe, auquel participe entre autres Wadih Sabra), on lui offrira enfin un poste au Conservatoire d’Ankara en 1935 (il refusera cependant). Après l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir, la musique de Paul Hindemith, bien que soutenue par le chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler, est la cible d’attaques de Joseph Goebbels (ce dernier le qualifiera de "bruiteur atonal »). Mais Hindemith occupera de nouveau son poste à Berlin à partir d’octobre 1935 (il avait été renvoyé presque un an auparavant). Un an plus tard, on interdit la représentation des œuvres du compositeur en Allemagne (cela ne l’empêche pas d’écrire : sonates pour orgue, danses symphoniques,...Hindemith entreprend l’écriture de sonates pour les principaux instruments de l’orchestre). Son appartement et ses biens à Berlin sont saisis : sa musique est en effet considérée "dégénérée » par le régime nazi, à l’instar de celle d’ Arnold Schönberg ou encore de Gustav Mahler. Hindemith et sa femme s’exilent prudemment en Suisse puis aux États-Unis en 1940. En effet, on vous l’avait caché, mais Hindemith y avait déjà donné deux tournées, en 1937 et en 1938.

Aux États-Unis, Paul Hindemith décidé de mettre un terme à sa carrière d’altiste. Il enseigne notamment à la Yale School of Music (il y restera jusqu’en 1953) et compose des études mais aussi Thème et variations : les quatre tempéraments pour orchestre à cordes et piano ou Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de Carl Maria von Weber. Hindemith obtiendra la nationalité américaine en 1946, ce qui le libérera des contraintes qu’il subissait jusqu’alors en tant qu’immigré allemand. Il sympathise avec Igor Stravinski. Hindemith effectuera de nombreux voyages au Japon, en Amérique du sud ou encore en Europe, y compris en Allemagne, que ce soit pour donner des concerts (en tant que chef d’orchestre) ou sur ordre (il doit ainsi rédiger un rapport sur la vie musicale dans l’Allemagne de 1949). Il écrit son concerto pour cor, son concerto pour bois et harpe, sa symphonie en si bémol (destinée à l’origine à l’armée), sa symphonie Die Harmonie der Welt (1951). Il quitte les États-Unis pour retourner en Suisse en 1953 mais retournera plusieurs fois dans son pays d’adoption (1960, 1961, 1963). En 1959, il dirige le concert d’inauguration du Beethoven-Halle de Bonn. Le 28 décembre 1963, Hindemith meurt à Francfort, où il était hospitalisé depuis plus d’un mois.

Œuvre

Hindemith est un des premiers compositeurs à repenser la notion de consonnance/dissonance dans la musique. Il se place dans le langage comme un précurseur. Le compositeur allemand invente un nouveau système harmonique basé sur les intervalles et sur l’acoustique et non sur les empilements de tierce comme depuis l’ère baroque. Ludus Tonalis s’inscrit dans cette recherche. Il s’agit d’une série de 12 fugues (une dans chaque ton) entrecoupée par diverses intermèdes assurant la transition entre la fin d’une fugue et le début de la suivante. Cependant, il ne faut pas non plus négliger l’aspect symphoniste allemand dans la lignée des grands romantiques que l’on trouve dans la symphonie Mathis des Maler.

Ressources liées pour Paul Hindemith

Références Paul-hindemith.org

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