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Philippe Verdelot
Biographie

« Le Français qui inventa le madrigal italien »

Philippe Verdelot en bref

Nom Verdelot
Prénom Philippe

Naissance vers 1480, à Les Loges (France)
Décès vers 1530, à Florence (Italie)

Nation France
Époque musicale Renaissance

Pressé(e) ? Découvrez la biographie courte de Verdelot

Philippe Verdelot est né aux Loges, en Seine-et-Marne entre 1480 et 1485. Il y a très peu de certitudes sur ses premières années (de même que sur les dernières, comme vous le verrez). On suppose ainsi qu’il arrive relativement jeune dans le nord de l’Italie, et qu’il séjourne entre autres à Venise.

De 1523 à 1525, Verdelot est maître de chapelle au Baptistère de Saint Jean, à Florence, et aurait jusqu’en 1527 également travaillé à la cathédrale de la même ville. En 1526, il collabore avec NiccolಠMachiavelli (Machiavel) sur une farce burlesque de ce dernier, La Mandragola (La Mandragore), écrite en 1518 (c’est de cette collaboration que naissent les pièces désormais considérées comme les tout premiers madrigaux italiens : écouter un extrait). Le résultat sera joué en 1526 à Florence.

Verdelot et les Médicis

On observe que La Mandragore est dédicacée par ses deux "auteurs" à Clément VII, issu de la puissante famille Médicis. Or, à cette époque, cette famille est en lutte contre la République florentine et une telle dédicace pourrait être interprétée comme un soutien à l’une et un affront à l’autre. Toutefois, elle est surtout pour les deux artistes l’expression d’une volonté de ménager la chèvre et le chou dans une situation politique très délicate. En réalité, Verdelot soutenait probablement un tout autre parti, celui des successeurs de Girolamo Savonarola, réformateur et virulent opposant aux Médicis brûlé vif en 1498. Ainsi, son In te domine speravi se base sur un psaume dont traita Savonarola peu avant sa mort, et son motet Letamini in domino contient le thème Ecce quam bonum, chant de ralliement des soutiens du réformateur.

On ne trouve aucune source attestant que Philippe Verdelot était encore en vie après 1530. Certains pensent qu’il est tué au cours du siège de Florence (1529-1530), par les armes ou par l’épidémie de peste qui ravage alors la ville. Sa présence dans la ville au cours du siège semble en effet confirmée. D’autres suggèrent qu’il ait survécu au siège, se basant sur quelques références ambigues à des événements postérieurs présentes dans des œuvres publiées plus tardivement. À la fin des années 1530, plusieurs livres de madrigaux publiés à Venise incluent des œuvres de Verdelot : peut-être a-t-il fui Florence après le siège pour se réfugier à Venise de la vengeance des Médicis. Seule quasi-certitude, avec un nom pareil, on peut écarter l’idée qu’il soit mort de soif.

En tout état de cause, en 1552, l’écrivain Ortenzo Landi le mentionne comme mort. Et puisqu’on parle littérature, il figura, tout comme son ami Jacques Arcadelt, dans la liste de musiciens dressée par François Rabelais dans l’introduction du quatrième livre de Gargantua et Pantagruel.

Avec Costanzo Festa, Philippe Verdelot est considéré comme le père du madrigal italien, dont il est le premier et le plus prolifique représentant. Ses madrigaux, à 5 ou 6 voix, furent très populaires, et réédités de nombreuses fois dans toute l’Europe. Il fut également une figure importante de la vie musicale de Florence après la reconquête de la ville par les Médicis des mains des successeurs de Savonarola.

Ressources liées pour Philippe Verdelot

Références Encyclopédie Universalis — Rechercher sur Youtube — Wikipedia

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