Tristan Murail est un compositeur français né au Havre le 11 mars 1947. Après des études d’arabe classique et l’obtention d’un diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris, il suit les cours d’Olivier Messiaen au Conservatoire National supérieur de Paris. Quatre ans plus tard, en 1971, il décroche un premier prix de composition ainsi qu’un séjour à la Villa Médicis à Rome pour une durée de deux ans. Durant ses années de formation, ses principaux modèles sont les compositeurs qui s’attachent à jouer sur des mouvements de masses orchestrales ou de textures sonores : Iannis Xenakis, Giacinto Scelsi (qu’il a connu durant son séjour à Rome) et surtout György Ligeti. Ses pièces s’apparentent à un magma sonore ininterrompu, sans articulation ni apparente évolution (écouter le début de L’Attente, 1972).
De retour à Paris en 1973, il fonde un collectif de recherche sur la composition assistée par ordinateur, L’Itinéraire, avec Michaël Lévinas et Roger Tessier. Parallèlement, Tristan Murail compose principalement pour orchestre et instruments acoustiques. Ils se centre sur l’idée de "processus" (modification progressive d’un état sonore pour en obtenir un second ; écouter le début de 13 couleurs du soleil couchant, 1978).
En 1980, il s’initie à l’informatique musicale lors d’un stage effectué à l’Ircam. Cette découverte lui ouvre de nouveaux horizons : il expérimente ainsi dans ses pièces la rencontre entre sons instrumentaux et sons de synthèses. Sa musique tend à présent vers plus de mobilité et de vigueur : écouter le début de la Barque mystique (1993).
Dès le début des années 1990, il intervient comme professeur aux cours d’été de Darmstadt et enseigne dans plusieurs institutions comme l’Ircam. Installé aux Etats-Unis de 1997 à 2011, Tristan Murail a également enseigné la composition à l’Université Columbia à New York.
Il est considéré, avec Gérard Grisey, comme l’un des principaux pionniers et théoriciens du courant spectral.
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La “malle du poilu” est une caisse dans laquelle le soldat violoniste Lucien Durosoir a pu mettre à l’abri toutes les partitions qu’il avait amenées dans les tranchées pendant la première guerre mondiale. Il pouvait ainsi, entre deux attaques d’obus, oublier la violence du conflit en jouant ou lisant de la musique avec d’autres soldats musiciens. Un disque en a été tiré.
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