Charles Koechlin est un compositeur français né le 27 novembre 1867 à Paris et mort le 31 décembre 1950 au Canadel (Var). Originaire d’une vieille famille alsacienne d’industriels et d’ingénieurs, il est passionné dès l’enfance par la musique. Reçu en 1887 à l’École polytechnique, il arrange des œuvres du répertoire pour le petit orchestre d’élèves. Suite à une longue maladie, il interrompt ses études scientifiques pour entrer au Conservatoire de Paris. Comme il l’indique lui-même, son évolution s’est poursuivie « dans le sens du grand mouvement vers la liberté d’écriture de César Franck et d’Emmanuel Chabrier, de Gabriel Fauré, puis d’Achille Claude Debussy, puis enfin des musiques polytonales et atonales ». Admiré pour ses talents d’orchestrateur, son maître Gabriel Fauré lui confie l’orchestration de sa musique de scène de Pelléas et Mélisande et l’éditeur de Debussy lui demande d’achever son ballet Khamma.
En 1909, dans le but de promouvoir la musique contemporaine, Charles Koechlin fonde la Société Musicale Indépendante avec Maurice Ravel et Florent Schmitt. En plus de son activité de compositeur, il a été un professeur recherché et a écrit de nombreux écrits théoriques, dont un volumineux traité d’instrumentation qui fait autorité. Par sa grande culture et sa largeur d’esprit, il a laissé une empreinte profonde sur l’école française. Parmi ses disciples, il faut citer Francis Poulenc, Roger Désormière, Germaine Tailleferre, Henri Sauguet ou encore le jazzman Cole Porter.
Si elle était appréciée par ses collègues, l’œuvre de Charles Koechlin reste peu connue du grand public auquel elle semble sans doute trop intimiste et savante. Elle révèle pourtant une grande sensibilité, comme le montre le Quintette "Primavera" présenté en introduction musicale de cette biographie. Généralement inspirée par la nature, le compositeur se tourne parfois vers des sources plus pittoresques comme Le Livre de la jungle de Kipling. Il y évoque notamment le capricieux peuple des singes dans un poème symphonique intitulé les Bandar-log (écouter un extrait).
Anonyme, le 17/03/2021 à 16:38
D’accord avec « Anonyme » Koechlin mérite mieux que sa toute petite place voir son absence des concerts, et programmations divers.
Anonyme, le 15/03/2018 à 0:53
Il est assez scandaleux qu’un auteur comme Ch. Koechlin soit mis à l’écart des compositeurs de ce début de 20e siècle, qui pourtant à entendre ses œuvres s’inscrit dans le renouveau de la grammaire musicale moderne, introduisant de la musique polyphonique savante, souvent atonale que n’aurait pas reniée l’école de Vienne.
Gioacchino Antonio Rossini, dans Il viaggio a Reims (1825), compose l’Air de la malle, où chaque accent européen est imité.
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