Né le 27 janvier 1823 à Lille, Édouard Lalo, d’origines espagnoles, ne démontre pas de don pour la musique mais plutôt une attirance. En 1838, il obtient quand même le premier prix de violon au Conservatoire de Lille. Il est ensuite inscrit au Conservatoire de Paris où il étudie le violon avec le célèbre chef d’orchestre François-Antoine Habeneck. Lalo se destine rapidement à la composition, mais ses pièces principales ne seront écrites que tard (après 50 ans environ).
En 1855, il entre dans le quatuor "Armingaud et Jacquard" comme altiste puis comme violoniste. Il étudie alors particulièrement les partitions des grands romantiques allemands. Il désire à cette époque servir avant tout la musique de chambre et un genre alors délaissé : la symphonie. Il refuse de se plier à la mode de l’opéra et de l’opérette dans le style de l’époque. Mais le musicien, lassé des difficultés à se faire publier, abandonne la composition. En 1865, Lalo épouse une de ses élèves de chant, Julie Bernier de Maligny et il recommence à écrire (Six mélodies pour contralto,...).
En 1871, il participe à la fondation de la Société nationale de musique, puis en 1873, il compose pour Pablo de Sarasate (violoniste et compositeur espagnol) son concerto pour violon. Celui-ci sera créé en 1874. Il obtient enfin le succès en 1875 avec la fameuse Symphonie espagnole qui est en fait un concerto pour violon en cinq mouvements. Cette pièce, composée elle-aussi à l’intention de Sarasate, reçoit un accueil triomphal lors de sa création et reste l’une des plus jouées du répertoire violonistique. Suivent alors une série de compositions orchestrales ou concertantes : Rhapsodie norvégienne (1879), Symphonie (1886), Concerto pour violoncelle (1877), Concerto pour piano (1888-1889).
Lalo meurt à Paris le 22 avril 1892. Ses deux autres œuvres importantes sont l’opéra Le Roi d’Ys, en trois actes, d’après la légende bretonne, créé à l’Opéra-Comique en 1888, et le ballet Namouna (écouter un extrait), créé à l’Opéra en 1882 sous les applaudissements de ses confrères Gabriel Fauré, Ernest Chausson et Achille Claude Debussy. Pour la musique de chambre, il a composé : la Sonate pour violoncelle et piano (1856), la Sonate pour violon et piano (1853), Trois Trios pour violon et violoncelle, le Quatuor à cordes opus 19.
Pour plus d’infos sur ses œuvres, voir Wikipedia
Anonyme, le 06/06/2014 à 16:21
C’est étrange ! on ne fait qu’exhumer des oeuves de Lalo qu’une centaine d’années plus tard. Ca a été le cas de l’opéra Fiesque qu’on a joué en 2006, et cette fois-ci c’est au tour d’un quintette. Lalo mérite toute la renomée et la popularisation qu’il faut pour l’élever au niveau des grands musiciens français et étrangers. On l’a souvent combattu et négligé pour étouffer sa renommée, mais c’est aujourd’ hui qu’il triomphe de tous ses détracteurs pour s’imposer au grand public national et international
Anonyme, le 06/12/2013 à 4:19
A noter que récemment a été redécouverte une oeuvre absolument inédite d’Edouard Lalo, un quintette avec piano, qui avait été oublié pendant 150 ans... c’est fou, non ?
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