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Gustav Holst
Biographie

« Un précurseur de Benjamin Britten »

Gustav Holst en bref

Nom Holst
Prénom Gustav

Naissance 21/09/1874, à Cheltenham (Angleterre)
Décès 25/05/1934, à Londres (Angleterre)

Nation Angleterre
Époque musicale Moderne

Enfance et formation

Né le 21 septembre 1874 à Cheltenham (Angleterre), Gustav Holst, de son vrai nom Gustavus Theodore von Holst, est petit-fils et fils de musiciens, professeurs tous les deux. Son père enseignait le piano et tenait l’orgue de l’église locale. Sa mère, absorbée par la théosophie, ne lui prête guère attention. Enfant négligé, Gustav est de santé fragile et fait régulièrement des crises d’asthme ce qui ne l’empêche pas de suivre assidûment les leçons de musique de son père. Il s’essaye dès l’âge de douze ans à la composition et a pour compositeur favori Edvard Grieg. Pensant que jouer d’un cuivre lui réduirait son asthme, son père lui fait donner des cours de trombone.

Holst a lu tout le Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes d’Hector Berlioz et les leçons de son père ont porté leurs fruits. Cependant, en raison d’une névrite au bras, il ne pourra pas commencer de carrière de pianiste virtuose et mène une vie austère, influencée par les idées de sa mère. C’est alors qu’en 1895, il décroche une bourse au « Royal College of music« à Londres (il a 21 ans) et rencontre le compositeur Ralph Vaughan Williams, de deux ans son aîné, qui devient son ami pour la vie. À cette période, Holst est très influencé par la musique de Richard Wagner. Pour gagner un peu d’argent, il joue du trombone dans des orchestres.

Carrière

À la fin de ses études, le musicien accepte la direction de la chorale socialiste d’Hammersmith (il y rencontrera sa future épouse, Isobel Harrison qu’il épousera en 1901). En 1903, suite à un héritage, le couple part en séjour à Berlin. Là -bas, Holst fait la connaissance de nombreux musiciens et mélomanes et, à son retour en Angleterre, décide de se consacrer uniquement à la composition. Il se voit proposer le poste de Directeur de la musique à la James Allens Girls’s school, qu’il conservera jusqu’à sa mort et à laquelle il dédiera nombre de ses œuvres dont la St Paul’s Suite, pièce pour cordes parmi les plus célèbres du compositeur.

En 1907, après la naissance de sa fille Imogen, il s’installe sur les bords de la Tamise. Ses compositions n’ont guère de succès. Pour effacer ces déceptions, le compositeur Balfour Gardiner l’invite à passer des vacances en Espagne. Dans cette ambiance chaleureuse, il compose une œuvre puissante qui l’a fait connaitre au grand public : Les Planètes (1914-1917 : écouter le début de Jupiter, celui qui apporte la gaieté). Cette œuvre comporte sept parties, une pour chaque planète dont le nom est associé à différentes situations humaines : guerre, paix, légèreté, joie, vieillesse, magie, mysticisme. En 1916, il organise un festival de musique ancienne à Thaxted et compose pour cette occasion un chant qui allait devenir célèbre en Grande Bretagne : This have done for my true love. En 1920, il donne avec succès son oratorio The Hymn of Jesus. Quelques mois plus tard, Les Planètes le porteront au septième ciel entre 1920 et 1923.

Une célébrité encombrante

Holst, dans sa quarantaine, se trouve soudain demandé. Des orchestres américains voulent être les premiers à jouer The Planets aux États-Unis. Le succès de The Planets est suivi en 1920 par un accueil enthousiaste de The Hymn of Jesus, descrit par les critiques comme « une des plus brillantes et des plus sincères pièce d’expression chorale et orchestrale entendue depuis plusieurs années. » À sa surprise et à son regret, Holst devient célèbre. Cette renommée subite est quelque chose de complètement étranger à la nature de cet homme modeste et austère. Comme le note un musicologue, « il batailla le reste de sa vie pour se sortir de cette toile de publicité voyante, d’incompréhension du public et de jalousie professionnelle tissée autour de ce succès non désiré. » Il déclinait les honneurs et les récompenses, et refusait de donner des interviews et de signer des autographes.

En 1934, sa santé se dégrade. Après avoir composé dans la douleur un dernier opéra, The Wandering Scholar, il meurt à Londres le 25 mai. Les générations suivantes verront en lui le précurseur de Benjamin Britten et Michael Tippett.

Bilan

Comme son cadet Arnold Bax, Holst appartient à la période des « écoles nationales », soucieuses de défendre la musique de leur pays. S’inspirant des maîtres anciens de l’âge d’or de la musique anglaise ainsi que de Henry Purcell, il donnera en 1911 la première exécution moderne de l’opéra de Purcell The Fairy Queen. Il a su éviter l’influence essentiellement germanique qui marque souvent encore les œuvres de ses compatriotes à cette époque. Il est, avec son ami Ralph Vaughan Williams ainsi que Frederick Delius et Edward Elgar, l’une des personnalités musicales anglaises les plus marquantes de la première moitié du XXe siècle.

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