Le but de ce dossier est de vous expliquer ce que sont les tons voisins en musique. La première partie donnera une définition simple du phénomène et la deuxième (plus technique) en montrera l’utilité dans la musique tonale chez les compositeurs baroques classiques et romantiques jusqu’à Arnold Schönberg, qui a élargi cette théorie jusqu’à établir la carte des régions tonales.
I) Définition et représentation
Les tons voisins en musique sont les tonalités (= gammes) les plus proches de la tonalité initiale d’une œuvre. Ils se caractérisent par un grand nombre de notes communes dont en général les degrés forts (à savoir les premier, quatrième et cinquième degrés soit tonique, sous-dominante et dominante), ceci étant dû au fait qu’ils ont une armure proche.
Schématiquement, on peut représenter les 30 tonalités par un hôtel à 15 niveaux avec 7 sous-sols, un rez-de-chaussée et 7 étages. À chaque niveau, deux chambres, celle de gauche étant la chambre mineure et celle de droite la majeure. Les 7 sous-sols représentent les tonalités en bémol (à l’étage -1, on a donc 1 bémol à la clef, etc.) et les étages positifs représentent les dièses. Voici ce que ça donnerait (notez au passage la qualité du montage) :
la# m | 7# | do# M |
ré# m | 6# | fa# M |
sol# m | 5# | si M |
do# m | 4# | mi M |
fa# m | 3# | la M |
si m | 2# | ré M |
mi m | 1# | sol M |
la m | 0 | do M |
ré m | 1b | fa M |
sol m | 2b | sib M |
do m | 3b | mib M |
fa m | 4b | lab M |
sib m | 5b | réb M |
mib m | 6b | solb M |
lab m | 7b | dob M |
Ainsi pour monter d’un étage, il y a deux opérations possibles selon l’endroit où l’on se trouve : on peut ajouter un dièse ou bien retirer un bémol. Pour descendre d’un étage, on retire un dièse ou on ajoute un bémol. Schématiquement, il est très simple de constater que chaque tonalité a cinq voisins que l’on peut catégoriser de la façon suivante :
- Le ton relatif : la gamme qui a la même armure mais dans un mode différent. Le relatif d’une gamme majeure est mineure et vice-versa. C’est le voisin de palier.
- Les deux tons qui sont à l’étage supérieur (+1# /-1b). On a le ton de la dominante (appelé ainsi car il correspond au cinquième degré de la tonalité principale) qui est le voisin de dessus. Le lien est plus faible avec l’autre car il n’est voisin qu’au second degré (on peut le considérer comme le voisin de palier du voisin du dessus ou comme le voisin du dessus du voisin de palier)
- Les deux tons qui sont à l’étage inférieur (-1# /+1b). On a le ton de la sous-dominante (appelé ainsi car il correspond au quatrième degré de la tonalité principale) qui est le voisin de dessous. Le lien est plus faible avec l’autre car il n’est voisin qu’au second degré (on peut le considérer comme le voisin de palier du voisin du dessous ou comme le voisin du dessous du voisin de palier)
Musicalement, ça va donc donner pour résumer le ton relatif, le ton de la dominante et son relatif et le ton de la sous-dominante et son relatif.
II) Liens entre les tons voisins
1) Mélodiquement
On a donc vu que les cinq tons voisins d’une tonalité de base n’ont pas plus d’une altération de différence avec lui. En tenant compte de l’ajout ou des retraits des sensibles des modes relatifs, nous arrivons à deux notes différentes au maximum.
Prenons par exemple les différentes notes de la gamme de do majeur qui est la plus simple :
DO RÉ MI FA SOL LA SI
Ses tons voisins
La gamme de la mineur (relatif ; LA SI DO RÉ MI FA SOL#) comporte 6 notes communes et une différente.
La gamme de SOL majeur (dominante ; SOL LA SI DO RÉ MI FA#) comporte également 6 notes communes et une différente.
La gamme de FA majeur (sous-dominante ; FA SOL LA Sib DO RÉ MI) comporte encore et toujours 6 notes communes et une différente.
La gamme de mi mineur (relatif de la dominante ; MI FA# SOL LA SI DO RÉ#) comporte 5 notes communes et deux différentes.
La gamme de ré mineur (relatif de la sous-dominante ; RÉ MI FA SOL LA Sib DO#) comporte également 5 notes communes et deux différentes.
2) Harmoniquement
Après l’étude mélodique, on peut donc comparer les accords en communs entre Do majeur et ses cinq tonalités voisines séparément. La parenté devra tenir du nombre d’accord commun mais aussi des fonctions de ces accords. Voici donc les cinq tableaux.
L’une des relations les plus marquantes de l’histoire de la musique (la relation privilégiée de la forme sonate) concerne le ton principal et sa dominante. Avec le tableau, on comprend mieux pourquoi. La tonique de l’un devient sous dominante de l’autre et la dominante devient tonique ! Les accords communs concernent toutes les fonctions principales.
Degré | Accord | Degré | Accord |
I | DO MI SOL | I | SOL SI RÉ |
II | RÉ FA LA | II | LA DO MI |
III | MI SOL SI | III | SI RÉ FA# |
IV | FA LA DO | IV | DO MI SOL |
V | SOL SI RÉ | V | RÉ FA# LA |
VI | LA DO MI | VI | MI SOL SI |
(VII) | (SI RÉ FA) | (VII) | FA# LA DO |
La tonalité de la mineur est évidemment la plus proche de sa relative. Avec pas moins de 4 accords communs (voir 5) on peut facilement passer de l’une à l’autre. Le septième degré de do majeur (dominante sans fondamentale) peut devenir deuxième degré de la mineur, la quatrième degré de do peut passer sixième de la, beaucoup de liens sont possibles.
Degré | Accord | Degré | Accord |
I | DO MI SOL | I | LA DO MI |
II | RÉ FA LA | II | SI RÉ FA |
III | MI SOL SI | III | DO MI SOL(#) |
IV | FA LA DO | IV | RÉ FA LA |
V | SOL SI RÉ | V | MI SOL# SI |
VI | LA DO MI | VI | FA LA DO |
(VII) | (SI RÉ FA) | (VII) | SOL# SI RÉ |
La relation avec la sous-dominante très utilisée est principalement basée sur la relation : dominante de la sous-dominante = ton principal (et sous-dominante de la principale = tonique de la sous dominante bien sûr).
Degré | Accord | Degré | Accord |
I | DO MI SOL | I | FA LA DO |
II | RÉ FA LA | II | SOL SIb RÉ |
III | MI SOL SI | III | LA DO MI |
IV | FA LA DO | IV | SIb RÉ FA |
V | SOL SI RÉ | V | DO MI SOL |
VI | LA DO MI | VI | RÉ FA LA |
(VII) | (SI RÉ FA) | (VII) | MI SOL SIb |
Il reste à évoquer également la relation d’un ton avec son homonyme qui sont très proches. Traditionnellement il ne fait pas parti des tons voisins mais on le considère comme très proche. D’ailleurs, on passe plus facilement du majeur ou mineur que l’inverse. La coloration mineure de certains degrés est très utilisée dans la musique romantique.
Degré | Accord | Degré | Accord |
I | DO MI SOL | I | RÉ FA LA |
II | RÉ FA LA | II | MI SOL SIb |
III | MI SOL SI | III | FA LA DO# |
IV | FA LA DO | IV | SOL SIb RÉ |
V | SOL SI RÉ | V | LA DO# MI |
VI | LA DO MI | VI | SIb RÉ FA |
(VII) | (SI RÉ FA) | (VII) | DO# MI SOL |
Degré | Accord | Degré | Accord |
I | DO MI SOL | I | MI SOL SI |
II | RÉ FA LA | II | FA# LA DO |
III | MI SOL SI | III | SOL SI RÉ# |
IV | FA LA DO | IV | LA DO MI |
V | SOL SI RÉ | V | SI RÉ# FA# |
VI | LA DO MI | VI | DO MI SOL |
(VII) | (SI RÉ FA) | (VII) | RÉ# FA# LA# |
III) Utilisation des tons voisins dans la musique
a) Baroque et classicisme
Avec le développement de la musique tonale à l’ère baroque, les tonalités ont commencé à servir de structure pour la musique. Dans la forme binaire (la plus usuelle chez les suites pour clavecin ou pour orchestre au baroque) qui consiste en voyage aller-retour, la nouvelle tonalité représente à la fois le point d’arrivée de la première partie et le point de départ de la seconde. On commence par un voyage du ton principal au ton secondaire (qui est toujours un ton voisin généralement la dominante ou le relatif si le ton principal est mineur) et on finit par le retour du ton secondaire qui amène le ton principal avec souvent des matériaux similaires voire identiques.
Dans la fugue d’école, l’exposition utilise principalement le ton principal et sa dominante (cette fois même en mineure) en raison de la construction de la réponse qui est une quinte au dessus (sans tenir compte des mutations du sujet). Dans la partie centrale (le développement) le sujet est balayé dans divers tonalités dont les tons voisins prioritairement.
Et même dans les formes plus libres comme le prélude, on retrouve la prédominance des modulations au ton voisin. Dans l’analyse harmonique du premier prélude du clavier bien tempéré (insérer un lien), on a vu qu’il y avait une longue modulation à la dominante mais aussi d’autres emprunts plus brefs en ré mineur et en fa majeur. Justement cette tonalité de la sous-dominante est très utilisée vers la fin des pièces de ce genre car elle permet une pédale de tonique (dans le ton principal) en effet, nous avons vu que la dominante de la sous-dominante était l’accord de tonique.
On peut considérer la forme sonate comme l’enrichissement de la forme binaire. On garde l’idée d’un voyage du ton principal au ton de la dominante avec un retour. Mais dans la forme sonate, il n’y aura pas un mais deux thèmes. Et cette deuxième idée mélodique prendra la tonalité secondaire (qui a la même relation c’est-à -dire soit la dominante soit le relatif) dans l’exposition avec un retour dans la réexposition où les deux thèmes sont énoncés dans le ton principal.
Cependant, les deux étapes du voyage sont entrecoupées par un développement qui tonalement beaucoup plus ouvert. Les classiques privilégieront les autres tons voisins non exploités dans l’exposition. Petit à petit, le développement va prendre de l’important (avec Ludwig van Beethoven) et va explorer des tonalités beaucoup plus lointaines.
b) Romantique
Plus on va s’approcher de la fin du XIXème siècle, plus on va chercher à s’éloigner du ton principal en évitant au maximum les tons voisins même dans les tonalités structurantes. Cette démarche va commencer avec Beethoven. L’épisode du développement (Dans la forme sonate, l’épisode est un thème nouveau qui apparait dans le développement sans avoir exister dans l’exposition auparavant) de la symphonie héroïque est en mi mineur ce qui est très éloigné de la tonalité initiale de Mi bémol majeur.
Mais plus loin dans le siècle, les contrastes tonals vont se faire à l’intérieur-même de l’exposition. Le deuxième thème ne va plus être à la dominante mais vers la zone de la dominante (si on reprend le schéma initial, il ne va plus être le voisin du dessus mais un autre encore au dessus). Par exemple, dans la première sonate de Robert Schumann, le première thème est en fa# mineur et le deuxième thème se trouve être trois dominantes plus haut, la dominante étant do#, la dominante de do# étant sol# et enfin la dominante de sol# étant ré#, Schumann retient ré# comme tonique. Sauf que pour avoir plus de contraste, il veut que son deuxième thème soit en majeur, il se trouve ainsi dans la tonalité de Mi bémol majeur.
Mais les romantiques ne vont pas bannir les tons voisins, ils vont simplement les utiliser autrement. Ces modulations ne seront plus structurelles mais seront utilisées pour leur couleur harmonique, comme une sorte d’enjolivement de l’harmonie classique. On a vu que les tons voisins correspondaient aux six premières degrés de la gamme. Ils vont donc être utilisés comme emprunt passager. Ce système se crée par l’ajout de dominante secondaire avant un degré de la gamme. Par exemple, prenons do majeur : avant un troisième degré, on va mettre une dominante du troisième degré. On aura ainsi un petit passage en mi mineur. La dominante de mi est l’accord de si majeur, il suffit d’altérer l’accord de si qui précède (en haussant le ré et le fa) pour avoir un petit emprunt en mi mineur. Ceci fonctionne sur n’importe quel degré de la gamme et sert à enrichir l’harmonie par des accords qui ne sont pas sensés exister dans al tonalité principal.
Ce petit choral par exemple utilise tous les degrés de do majeur :
En altérant chacun (ou presque) de ces degrés, on va obtenir une harmonie beaucoup plus riche et un mouvement plus prononcé, plus sinueux. Ces mouvements se font aux voix internes et n’affectent pas la mélodie qui reste identique.
C’est la base de l’harmonie schumannienne. Le compositeur allemand utilise des thèmes plutôt simples mais soulignés et colorés par une harmonie très riche tirée de ce principe. En plus, il utilise des notes étrangères (comme la pédale) et des accords empruntés à la tonalité mineure homonyme. Voici une analyse harmonique des premières mesures de son quintette avec piano :
Ainsi, que ce soit pour des raisons de couleur ou de forme, l’étude des modulations et la maîtrise des tons voisins restent primordiale en analyse musicale.
Anonyme, le 26/01/2017 à 15:43
comment foire pour trouver les tons voisins eloignee Mi majeur merci
Anonyme, le 19/10/2016 à 4:16
Je salue le courage et la patience de Rafiki devant des commentaires aussi ... desesperants tel que « j’ai rien compris » ou l’utilisation terminologique hasardeuse ... Un grand bravo a celui qui a redige l’article car je le trouve tres clair.
Anonyme, le 16/11/2014 à 20:37
pour ajouter ou enlever des dièse ou des bémols à l’armure, il faut le faire toujours dans l’ordre, c’est pas n’importe lequel. l’ordre des diése : fa do sol ré la mi si. des bémol : si mi la ré sol do fa. ca doit s’apprendre par coeur. si vous avez trois dièse à la clef, c’est forcément fa do sol. si vous ajouter un dièse (modulation vers la dominante qui devient alors la nouvelle tonique) vous ajoutez un quatrième dièse qui est .... la ! nous sommes alors en si Majeur ou Sol dièse mineur. si vous devez retirer un dièse ce sera le dernier sur l’armure qui est sol. vous avez modulé comme si vous ajoutiez alors un bémol, c’est à dire vers la sous dominante. en l’occurence avec deux dièse à la clef, vous êtes passé en ré majeur ou si mineur.
Anonyme, le 06/03/2014 à 16:27
Bonjour, merci pour tous vos efforts d’explications, je trouve que c’est TB rédigé et très clair, pour peu qu’on ait les notions théoriques nécessaires à la compréhension de votre article. j’ai bcp aimé le passage sur l’enrichissement de l’harmonie de Schumann, en plus ave cles ex musicaux c’est encore plus clair !
par contre, pourriez-vous ’expliquer ce que vs appelez la « sixte de CHopin« sur le dernier accord ? en quoi consite-t-elle ? est-elle caractéristique du style de Chopin ?
merci d’avance :)
Anonyme, le 22/01/2014 à 7:45
Article hélas fort incompréhensible. En particulier le chapitre ’2) Harmoniquement’ avec les 3 tableaux de couleurs successifs devraient être expliqué avec plus de détails.
Anonyme, le 15/03/2013 à 16:58
Merci pour ces explications. Je cherche à ouvrir d’avantage mes possibilités pour mes improvisations, mes solos....Ce que j’ai compris, c’est que je peux moduler, créer des tensions et les résoudre et ce, dans une même tonalité mais à un niveau harmonique. Maintenant, je me pose la question à savoir si j’emprunte un ton voisin, est-ce que je peux lui substituer tous ses accords de substitutions?
Rafiki, le 15/03/2013 à 22:07
Mon Dieu, encore du miasme... Alors, employons les bons termes, voulez-vous ?
« Moduler« signifie « changer de tonalité« (je sais, ça ne coule pas tout à fait de source, mais bon...). Vous comprendrez vite que l’on ne peut ainsi pas « moduler [...] dans une même tonalité« .
Ensuite, on emprunte pas un ton voisin. Emprunter un ton voisin, cela signifierai d’aller voir quelqu’un, de lui dire « excuse-moi, je peux t’emprunter le ton voisin ?« et qu’il vous réponde « oui oui, vas-y, y’a pas de souci« . Ça n’a pas de sens. Donc non. A la limite, on emprunte à un ton voisin. On fait un emprunt à une tonalité voisine. Mais on emprunte pas le ton.
Et enfin, que signifie, pour vous, « substituer tout ses accords de substitutions« ?
Voilà , si vous éclairez ces quelques points, je pense pouvoir apporter une réponse convenable à votre question.
Bien à vous,
Rafiki.
Anonyme, le 05/12/2012 à 2:21
super ce site j’ai bien compris le +1 diese par exemple la mineure en mi mineure on monte d’un étage (on monte la 6 et elle devient la seconde de la tonalité de mi c’est pour cela 1 diese je suppose.)
par contre je suppose aussi le bemol en moins pour monter d’un étage c’est de croiser c’est ca? par exemple la mineure en sol Majeur? la je bloque car pour moi ok on baisse la sensible de la donc sol# devient sol d’ou le bemol en moins mais que fait on du fa# qu’on a pas dans le la mineure? c’est la ou j’ai du mal merci de votre aide.
Rafiki, le 05/12/2012 à 3:33
En fait, en la mineur, le sol dièse indiqué correspond à la sensible du mode mineur, mais il n’est pas à l’armure (en effet, si on regarde le magnifique schéma fait par l’auteur, on remarque qu’en face de "la m", il y a écrit "0", ce qui signifie qu’il n’y a pas d’altération à l’armure en la mineur) ; cependant, je crois que votre principal problème ici vient d’une simple mésentente sur deux termes, à savoir : enlever un bémol, et rajouter une dièse, signifient la même chose. Ainsi, "le bémol en moins" revient à dire "+1 dièse".
J’espère avoir plus ou moins répondu à votre question, ou du moins, levé la confusion qu’il me semble voir régner d’une poigne de fer dans ce miasme peu clair qui fait votre commentaire, que, vous l’aurez compris, je ne suis pas sûr d’avoir saisi dans ses moindres détails... par exemple, sans vouloir sombrer dans la critique gratuite, je me permet de vous faire remarquer que la phrase "par contre je suppose aussi le bemol en moins pour monter [...]" est syntaxiquement incorrecte, elle ne signifie rien par essence, aussi ne puis-je la comprendre... merci de reformuler, afin que nous puissions vous fournir toute l’aide nécessaire à votre compréhension aisée et complète du sujet dont il est ici question.
Amicalement,
Rafiki
Symphozik, le 05/12/2012 à 3:43
RAFIKI le meilleuuur !
"régner d’une poigne de fer dans ce miasme peu clair qui fait votre commentaire"
Je n’aurai pas trouvé mieux !*
Jean-Baptiste
(* Évidemment que si, chers fans.)
Rafiki, le 05/12/2012 à 3:51
houhouhou, merci bien ! j’accepte le compliment avec plaisir ! :)
Anonyme, le 05/12/2012 à 10:20
"Ainsi pour monter d’un étage, il y a deux opérations possibles selon l’endroit où l’on se trouve : on peut ajouter un dièse ou bien retirer un bémol " en fait je vous ai parlé de ça car personne ne comprend apparemment cette phrase.
donnez un exemple pour passer de la mineure en sol Majeur et montré nous les notes que l’on passe en dièse ou celles où on enlève un bémol pour nous expliquer merci.
Anonyme, le 05/12/2012 à 10:23
moi a ce que j’ai compris quand vous parlez de retirer un bémol vous parlez de la sensible accidentelle du mode mineure (pas dans l’armure) que vous bémolisée pour revenir au mode Majeur relatif c’est ça?
Rafiki, le 05/12/2012 à 19:51
Non, ce n’est pas ça, en fait...
Il faut tout d’abord savoir plusieurs choses : premièrement, il existe plusieurs modes mineurs...
Prenons l’exemple de La mineur :
Il y a le La mineur naturel (ou La mineur mélodique descendant), qui est appelé ainsi car il est composé des même notes que son ton relatif, à savoir Do majeur :
La Si Do Ré Mi Fa Sol
Sans altérations aucunes, et donc, par la même occasion, sans sensible. Il est utilisé plus pour construire la mélodie que l’harmonie.
Il y a le La mineur harmonique, qui est appelé ainsi car il sert principalement pour la construction des accords utilisés dans la tonalité de La mineur. Il est composé des notes du ton relatif (toujours Do majeur), seulement, le 7ème degré est augmenté afin d’avoir une sensible, ce qui donne :
La Si Do Ré Mi Fa Sol#.
Et enfin, il y a le La mineur mélodique ascendant (qui porte assez bien son nom pour qu’il ne me semble pas nécessaire de l’expliciter plus ici...), qui est composé des notes suivantes :
La Si Do Ré Mi Fa# Sol#
Il permet d’avoir une sensible, tout en évitant la seconde augmentée (Fa Sol#) du mode harmonique.
Une fois ces notions posées, nous pouvons expliquer : lorsque l’on parle d’une tonalité mineure (par exemple, La mineur), son armure est celle du mode dit "naturel" (en La mineur, il n’y a donc aucune altération à la clé). Donc lorsque l’on parle de "monter d’un étage", il ne s’agit PAS de la sensible accidentelle du mode mineur que l’on bémolise.
En fait, la phrase "Ainsi pour monter d’un étage, il y a deux opérations possibles selon l’endroit où l’on se trouve : on peut ajouter un dièse ou bien retirer un bémol" signifie simplement que, si l’on est dans une tonalité avec des bémols, pour monter d’un étage, on enlèvera un bémol ; cependant, si l’on est dans une tonalité avec des dièses (ou sans rien, comme Do majeur), on ajoutera un dièse.
Donc, pour passer de La mineur à Sol majeur, on part de l’armure de La mineur naturel (aucune altération), et l’on ajoute un dièse, on se retrouve donc avec 1 dièse à la clé, en Sol majeur.
Au niveau des notes, cela donne :
La Si Do Ré Mi Fa Sol ---> Sol La Si Do Ré Mi Fa#
Un dièse de différence, pas de souci.
Anonyme, le 06/12/2012 à 7:59
j’ai tout compris vraiment un chef super
c’est quand on a un bémol a la clef OK voila l’explication.
Merci beaucoup j’y avait pas pensé de partir d’une tonalité avec bémol.
Anonyme, le 21/01/2012 à 6:32
cool ce tableau permet de creer des refrain pont couplet qui sonnent bien pour harmoniser une melodie sympa ou un chant merci encore
Anonyme, le 22/06/2011 à 15:28
bonjour moi ce que je veux savoir c les tons homonymes enharmoniques napolitain et tout le reste...
Anonyme, le 08/06/2011 à 14:21
bonjour ,
j ai une question : j ai pas compris ce que
c etait le ton voisin d un accord .
pouvez vous m aider ?
Symphozik, le 12/06/2011 à 6:35
C’est normal, ça n’existe pas ^^
La partie sur les accords, c’est pour montrer les différents accords communs entre les tonalités voisines.
Cordialement,
Symphozik
Anonyme, le 09/05/2011 à 18:29
Bah moi je n’ai toujours strictement rien compris au ton voisin j’irais plutôt demander à ma prof de formation musical
Anonyme, le 13/04/2011 à 10:19
Excuser moi mais sa ne m’aide pas !! quand on fais le tableau il y a d’un coter majeur et de l’autre mineur souvent c’est majeur a gauche et mineur a droite mais des fois mineur et a gauche eceque il faut quand même mettre sa note sensible même si elle est a gauche aider moi j’ai mon examen cette après midi svp
Symphozik, le 13/04/2011 à 18:01
C’est simple. Il faut mettre la sensible en mineur de toutes façons sur un tableau, que ce soit à gauche ou à droite n’a aucune importance. Après ça dépend des profs, certains s’en fichent, d’autres veulent que ça soit le majeur à droite, d’autres à gauche. Ou encore que ce soit le ton principal à droite (qu’il soit majeur ou mineur) Suffit de s’adapter au prof.
L’important est de connaitre le principe et de mettre si besoin la sensible pour le mode mineur.
Bon courage.
Anonyme, le 02/04/2011 à 18:47
Je trouve que c’est assez compliqué à comprendre, désolée ! Je ne comprends pas quand il faut monter d’un bémol ou descendre d’un dièse et le cas contraire... Explications ?
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